Retrouvez plus d'informations sur la mémoire sur le site www.observatoireb2vdesmemoires.fr
Chères lectrices,
Chers lecteurs,
C’est avec plaisir que nous vous adressons la nouvelle lettre d’information de l’Observatoire B2V des Mémoires.
Comment agissent les stéréotypes sur notre mémoire ? C’est à cette question que répond notre experte, le Professeur Hélène Amieva, dans la fiche pédagogique à lire dans ce numéro. Elle décrypte pour nous l’influence des interactions et des stéréotypes sociaux sur notre mémoire. La mémoire est une préoccupation pour tous. L’Observatoire B2V des Mémoires sonde régulièrement les Français pour recueillir leurs avis, leurs perceptions sur le sujet. Cette fois, il a interrogé les Français sur l’importance prêtée à la préservation d’un bon environnement social pour lutter contre le déclin de la mémoire. Vous découvrirez, dans ces pages, les résultats de cette enquête exclusive réalisée par l’IFOP et les commentaires du Professeur Amieva.
Enfin, l’actualité de l’Observatoire B2V des Mémoires, c’est aussi le lancement de la bourse annuelle. Elle finance la thèse d’un jeune doctorant dont le travail porte sur la mémoire. Vous retrouverez une courte vidéo présentant l’édition 2018.
N’hésitez pas à relayer et à diffuser cette lettre d’information autour de vous.
Nous vous souhaitons une excellente lecture.
Isabelle Pécou & Francis Eustache
Professeur Francis Eustache Président du Conseil scientifique de l’Observatoire B2V des Mémoires Neuropsychologue Directeur d’Etudes à l’EPHE Directeur de l’Unité de recherche U1077 de l'INSERM à l’Université Caen/Normandie
Isabelle Pécou
Directeur Général du Groupe B2V Directeur Général du Fonds de Dotation Observatoire B2V des Mémoires
Pour la 6ème année consécutive, l’Observatoire B2V des Mémoires soutient
un projet de recherche permettant d’approfondir la compréhension et la connaissance
de la mémoire sous toutes ses formes : individuelle, collective, artificielle, naturelle mais toujours à dimension humaine.
Le sondage exclusif
« L’importance prêtée à la préservation d’un bon environnement social pour lutter contre le déclin de la mémoire »
L'Observatoire B2V des Mémoires aborde un certain nombre d’idées reçues
en réalisant auprès des Français une enquête IFOP inédite.
CLIQUEZ ICI
Notre expertE Hélène Amieva commente ces résultats.
![]() | PROFESSEUR Hélène Amieva
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Plus d’un Français sur trois ne considère pas qu’un bon environnement social est indispensable à la préservation de la mémoire, et quasiment 1 Français sur 2 au-delà de 65 ans. Pourtant, grâce à plusieurs études longitudinales, nous savons que le fait d’avoir un bon réseau social favorise le maintien des fonctions cognitives chez une personne âgée, et certaines études vont même jusqu’à suggérer un risque diminué de développer des maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer.
Mais à l’heure où nous assistons à une explosion des réseaux sociaux «virtuels», la question que nous pouvons nous poser est : que signifie «avoir un bon réseau» ? Est-ce avoir une cellule famille ou amicale se limitant à deux ou trois personnes, mais qui sont très présentes, ou bien cela signifie-t-il avoir des centaines d’«amis» sur tel ou tel réseau social ?
Les études ne le disent pas exactement ; il faudra attendre quelques années pour savoir si ce type d’environnement social «virtuel» contribue à préserver les fonctions cognitives au cours du vieillissement ou non. Toutefois, certains éléments peuvent répondre au moins en partie à la question. En effet, certaines études ayant intégré des mesures non seulement quantitatives (par exemple, le nombre de personnes constituant l’entourage social, le nombre de visites par semaine…) mais aussi qualitatives (par exemple, la satisfaction vis-à-vis de ses relations sociales, le sentiment de réciprocité…) suggèrent que plus que le nombre de contacts, c’est la qualité de ces contacts qui importe. Ces résultats rejoignent plus largement les nombreuses études constituant le socle de la théorie appelée «théorie de la sélectivité socio-émotionnelle» développée par Laura Carstensen et ses collaborateurs (Carstensen et Fredickson, 1998). Selon cette théorie, il existerait une adaptation positive au vieillissement qui consisterait à attribuer une valence émotionnelle supérieure aux évènements positifs et reviendrait à penser : «Certes, j’ai perdu beaucoup de choses, mais le plus important est ce qu’il me reste». Il en va de même pour l’entourage social. Même si bien entendu, cet effet de positivité varie selon les individus, globalement, avec l’avancée en âge, les individus réduisent de façon substantielle l’étendue de leur réseau social et limitent le nombre des contacts en se centrant plus spécifiquement sur les personnes qui leur sont importantes sur le plan affectif.
Les relations que nous entretenons avec notre entourage ont-elles une influence sur le developpement de notre mémoire ?
Memorya.org s’enrichit d’un nouvel espace dédié à la mémoire collective. Il sera dévoilé le 20 mars prochain. Deux experts de l’Observatoire B2V des Mémoires : Francis Eustache, neuropsychologue, et Denis Peschanski, historien, sont à l’initiative de cette nouvelle thématique. Elle vient compléter les mondes interactifs de ce site internet ludo-éducatif consacré à la mémoire sous toutes ses formes.